L'art français de l'ennui [Alexis Jenni -l'art français de la guerre-]

Publié le par la liseuse paresseuse

9782070134588.jpgUne fois n'est pas coutume, voici un billet sur un livre... Que je n'ai pas aimé... Vraiment pas. Ca arrive!
Prix Goncourt 2011, ça en jette quand même, hein! Surtout quand on sait que ce livre d'Alexis Jenni a coiffé au poteau des livres comme le "Limonov" de Carrère, ou le génial "Tout, tout de suite" de Sportès. Un premier roman cet "Art français de la guerre", et visiblement un coup de maître, salué par la critique et récompensé par ZE prix littéraire. Pas mal, pas mal...
Je l'avoue, lire un livre parce qu'il a eu le prix Goncourt, ou n'importe quel autre prix d'ailleurs, nan. Ce n'est pas un critère. Et là je dois reconnaître que le sujet m'emballait moyennement. Les guerres françaises de la seconde guerre mondiale (pourtant l'objet d'une certaine obsession chez moi) aux guerres coloniales, hummm oui... Mais non.
Mais voilà, il y a un prix des lecteurs de la médiathèque de mon village. J'y participe, et dans la liste de lecture il y a ce livre. Alors pourquoi pas? Le jour où je récupère le bouquin, il me semble peser bien lourd... Mais je me suis engagée à le lire et à donner une note (oui comme à l'Ecole des Fans), alors allons-y.
Et alors? Alors il m'est tombé des mains, réellement. Un long chemin de croix, rien de moins. Finalement, et là je vais tuer tout suspens, j'ai laissé tomber à la page 470, pourtant je vous jure votre honneur j'étais prête à le finir, mais voilà ça faisait 6 semaines (!) que je le trainais comme un boulet, et en plus un polar de Mankell m'attendait (il est très très bien évidemment), donc autant être claire : arf, mboaf, tssss, et pour finir pffffffffffff.
La construction, déjà, m'a laissée perplexe : un chapitre sur 2 est consacré à la vie du personnage qui a traversé ces différentes guerres, vie racontée par un narrateur donc l'existence est elle racontée dans l'autre chapitre, en alternance. Et je préfère être franche : on se fait sacrément chier on se barbe bien à la lecture de la vie de ce personnage plutôt ben, euuuh fade, bizarre, pas attachant. Un exemple? Tout un chapitre est consacré à la préparation d'un repas pour des amis. Pour ledit repas notre narrateur se rend sur un marché et achète des ingrédients tous moins ragoûtants les uns que les autres : têtes de mouton, boudin noir, crêtes de poulet etc... Il en résulte un repas plutôt odorant (et relativement gerbant) qui met tous les invités forts mal à l'aise, les conduisant à partir sans un mot. Voilà voilà... C'est bien intéressant tout ça.
Je me suis accrochée, je vous le promets, après tout je suis passionnée d'histoire, ça allait bien finir par décoller quand même, s'il a eu le Goncourt c'est qu'il a quelque chose, j'ai du passer à côté, mais ça va venir, non?
Non. Ca n'est pas venu, et à la page 470, disais-je, le livre m'est définitivement tombé des mains. Je le regrette, je n'aime pas abandonner un livre, ça me laisse toujours une impression d'échec, mais il y a des limites à l'ennui.
Je n'ai pas accroché à l'histoire, je n'ai pas aimé le style, que j'ai trouvé, en toute franchise, prétentieux et bouffi de suffisance.
Un beau morceau d'ennui...
chinese-poster lgLa chanson qui va bien avec : "Brothers in arms" de Dire Straits, parce qu'elle parle de la guerre et des hommes qui la font...
 
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